Depuis ce 1er janvier 2024, nous voila contraints par la loi de gérer différemment nos déchets verts et alimentaires (appelés biodéchets). Dans un premier temps, ce sont aux collectivités locales et territoriales de proposer des solutions aux particuliers. En parallèle, nous pouvons nous-mêmes gérer relativement facilement tous ces déchets organiques que nous produisons en nous nourrissant ou en jardinant.

Selon la loi du 10 février 2020 relative à la lutte anti-gaspillage et à l’économie circulaire (loi AGEC):

" Tous les ménages devront disposer d'une solution leur permettant de trier leurs déchets biodégradables à partir du 1^er janvier 2024. Les collectivités territoriales chargées de la mise en œuvre de cette disposition devront leur proposer des moyens de tri à la source, conjoints ou complémentaires, comme des bacs séparés pour une collecte spécifique, compostage individuel ou collectif..."

Cela fait quelques années que je me suis doté d'un composteur en bois au jardin.

Il m'a été donné il y a une dizaine d'années, par la collectivité locale qui gère les déchets du territoire sur lequel je vis.

Je composte mes déchets végétaux et j'utilise ce compost notamment au jardin potager.

Le sol de mon jardin étant sableux et pauvre, ce compost est une vrai aubaine pour l'améliorer.

Ce produit fait partie des différents amendements organiques que l'on peut utiliser au jardin.

Depuis peu, par l'intermédiaire d'un partenariat avec la startup transfarmers, je fabrique également du lombricompost.

Comme son nom l'indique, le lombricompost est le résultat de la digestion de matières organiques par des vers de terre ou de fumier.

J'ai découvert cette technique dans les années 90, je louais alors une maison dans la campagne landaise.

Le propriétaire avait aménagé une parcelle avec des bacs grillagés dans lesquels il conservait des lombrics nourris avec du fumier.

A l'époque, le produit issu de cette décomposition s'appelait vermicompost, il porte aujourd'hui également le nom de lombricompost.

  Pour en revenir au lombricomposteur des transfarmers, il s'agit en fait d'un "outil" deux en un.

  En effet, l’ingéniosité de ses concepteurs est d'avoir imaginé un pot de fleurs composteur.

  Il allie remarquablement les notions esthétique et pratique.

  Il est imaginé pour être utilisé en intérieur afin d’accueillir une ou deux plantes d'intérieur.

En milieu rural, le compostage au fond du jardin, en tas ou dans un bac dédié est relativement simple.

En milieu urbain et notamment lorsqu'on habite en appartement, la gestion des déchets de cuisine est plus compliquée.

Dans certaines copropriétés, des bacs de collecte sont mis en place dans les communs, le lombricomposteur ou le bac bokashi peuvent être des solutions individuelles qui permettent à leurs propriétaires de fabriquer leur propre compost lorsqu'ils sont jardiniers.

Pour finir, je pense que même si c'est une obligation légale, il va falloir du temps avant que chaque foyer soit organisé pour gérer de façon individuelle ou collective, les biodéchets qu'il génère.

Cependant, il ne faut pas oublier que l'idée directrice de cette loi est de limiter entre-autres, l'impact de la gestion des déchets organiques sur notre émission de gaz à effets de serre, ces gaz étant responsables du réchauffement planétaire.

En effet, lorsque nous mettons nos déchets organiques dans les bacs tous déchets, ils finissent soient enterrés, soit incinérés.

Comme ce sont des déchets humides, ils nécessitent un grand besoin d'énergie (gaz, pétrole...) pour les incinérer.

Enterrés, ils ne se dégraderont pas facilement.

A notre échelle, nous pouvons facilement faire notre part pour protéger la planète, alors allons-y !